LE PROGRAMME « ECOLE DE LA PAIX », LES SESSIONS DE FORMATION SE POURSUIVENT.
Lancé depuis octobre 2020, puis suspendu à cause de la pandémie de la Covid-19 en 2021, le Programme Ecole de la paix a été relancé le 17 mars 2022 par la Commission Justice et Paix de Pointe Noire. Près de trente (30) personnes ont pris part au premier module portant sur la paix. Lors de cette séance de reprise, les participant(e)s ont eu droit à ses rappels sur les six piliers de la paix que sont : le respect de la dignité de la personne humaine, l’amour, la vérité, le pardon, la liberté et la sécurité. Ce qui leur a permis de définir la paix, non pas comme l’absence de guerre ou de conflits armé, mais plutôt comme un état d’esprit, un comportement, une relation harmonieuse avec soi-même, avec le prochain, avec Dieu mais aussi avec l’environnement. Les participants sont allés plus loin, dans leur définition, en faisant le lien entre la paix et le respect des droits humains. Ainsi, ils ont fait une référence au Saint Jean-Paul II, qui déclarait : « Le secret de la paix réside dans le respect des droits humains ».
De ce point de vue, ils ont tous été d’accord sur le fait que l’on ne peut faire la paix qu’avec de valeur de paix, le contraire n’étant pas possible : « Si tu veux la paix, prépare la paix » et non pas « si tu veux la paix prépare la guerre ». C’est dans ce sens que les différents projets de paix leur a été présenté à savoir : La paix selon les juifs (Pax Judaïca) ; la paix selon les Romains (Pax Romana) ; la paix selon Jésus Christ (Pax Christi). Si les deux premiers projets de Paix repose sur la violence, la conquête et la soumission des peuples, le troisième repose sur les valeurs de tolérance, du vivre ensemble, de pardon, de dialogue, de réconciliation…Chaque personne devant être une source de paix, il a été admis que la paix bien qu’elle soit difficile à faire, elle est tout de même possible car qui veut, peut.
Lors de la séance du 24 mars 2022, les trente-trois (33) participants sont revenus sur la révision du contenu notionnel du premier module avant d’aborder l’analyse de l’injustice, deuxième module du programme. Effectivement, les participants ont défini l’injustice comme une atteinte objective à la dignité humaine. Cette atteinte objective peut également se vérifier dans le cas où des personnes se trouvant dans la même situation sont traitées différemment, sans raison valable. De plus, les participants ont appris que toute application stricte du principe d’égalité générer des injustices ; d’où il est essentiel pour les dirigeants de prendre certaines mesures en vue de ramener certaines populations ou groupes de personnes vulnérables à même niveau de jouissance des droits humains comme c’est le cas pour le reste de la population. Bien que les injustices aient toujours existé depuis la nuit des temps et dans toutes les sociétés, les participants ont conclu que celles-ci ne doivent pas être acceptées ; elles doivent être dénoncées et combattues. Il est donc de la responsabilité de tous d’éviter toute attitude de passivité, de négligence ou de participation pour ne pas être complice de la commission d’une injustice. Il est important d’être sur les pas d’un certain nombre des figures de la non-violence dont Monseigneur Desmond TUTU, qui déclarait : « Si tu es neutre en situation d’injustice, c’est que tu as choisi le côté de l’oppresseur ».
Rappelons que ce Programme est appuyé financièrement par National Endowment for Democracy (NED). L’objectif visé, c’est de former près de 100 formateurs, qui à leur tour, animeront des sessions de formations sur la culture de paix et de non-violence, dans les Paroisses. La session a été animée par monsieur Alain LOUGANANA, Responsable de la Recherche, Assistant Juridique Adjoint et Chargé du Programme NED au sein de la Commission Justice et Paix de Pointe Noire.